Publié dans Editorial

Au pas de course !

Publié le mardi, 14 septembre 2021

L’image forte qui vient du Nord, transmise à la Nation, montre un Président de la République au pas de course. En visite de travail dans la partie septentrionale du pays le week-end passé, le Chef de l’Etat accompagné de son épouse Mialy Rajoelina conduit une délégation pour constater de visu les réalités sur terrain. Une tournée qui entre, dans un premier temps, dans la ligne droite de ce qu’il annonçait comme cadre de travail à Iavoloha le 15 août lors de la présentation officielle des nouveaux membres du Gouvernement Ntsay. En effet, Rajoelina Andry Nirina a bien voulu signifier les « nouveaux élus » que la raison d’être de leur mission respective consiste à descendre sur terrain et s’enquérir des réalités sur place pour y étudier les issues des problèmes au lieu de « s’engraisser » entre les quatre murs de leur bureau. Un recadrage nécessaire dans la mesure où les ministres ont la tendance de se contenter à des travaux sur table loin des « zava-misy » pour se faire du poids sur leur fauteuil doré.
A Antsiranana et environs, le Président Rajoelina, aux côtés de son épouse, tenait à voir sur place les problèmes qui engluent la Société d’études, de construction et réparation navales (SECREN) créée en 1975, ce fleuron de l’économie nationale et le symbole de la fierté de la Grande île.  Il discutait avec les employés de l’ex-DCAN, Direction des constructions et armes navales (1945) à l’issue de laquelle le Chef de l’Etat s’est engagé à régler progressivement les arriérés de salaire du personnel. Il lançait, par ailleurs, le coup d’envoi des travaux de réparation de la RN 6 reliant Antsiranana à Ambanja, long de 233,8 km. Et il inaugurait le tronçon bitumé de la route menant à Ramena (18 km) au pas de course sur au moins 3 km suivi par une foule de gens enthousiasmés et entièrement acquis à la cause. En fin de parcours dans le grand Nord, le couple présidentiel donnait le coup de pioche inaugural pour la construction du « Centre Akany Fitiavana » .  Un déplacement chargé et complet dont l’objectif affiché est de donner un coup de fouet à l’essor de cette Région riche potentiellement parlant mais qui attend depuis des années son décollage !
Le second volet de l’image, qui n’est pas des moindres et symbolisant le message central du déplacement dans le Nord, repose sur l’idée de l’urgence des actes à entreprendre. A travers cette image de course aux pas mesurés, le Chef de l’Etat voulait véhiculer le concept que « tout est urgent ». Il ne suffit pas de marcher mais il faut courir sans se précipiter. Il y a quelque part une course contre la montre. Il faut aller vite ! Le temps presse ! Ainsi, pour certains le « jogging » de Ramena fut une démonstration de force. En partie vrai mais pour d’autres il s’agit essentiellement d’un message clair selon quoi les dirigeants de ce pays ne doivent pas perdre leur précieux temps à répondre verbalement les critiques des détracteurs, il leur faut au contraire s’atteler au travail et travailler vite.
Allons-y au pas de course ! Les tergiversations des années écoulées nous ont causé des torts. Il faut rattraper le retard.
Ndrianaivo

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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